Depuis quelques mois, la ville d’Elancourt a pris des décisions qui inquiètent de nombreux habitants:
- Fermeture définitive de la crèche L’île aux câlins
- Réduction du nombre d’ATSEM dans les écoles
- Manque d’entretien de nos écoles, avec des bâtiments qui se dégradent
- Construction de nouveaux quartiers sans aménagement d’école à proximité
On comprend clairement que la ville souhaite réduire son budget concernant nos écoles, pourtant, des investissements lourds sont réalisés au sujet de la piscine ou encore pour les terrains de tennis.
Il est évident que nous avons besoin de ces équipements sportifs mais il y a une forte contradiction entre dépenser sans compter pour ces équipements et sacrifier nos équipements scolaires ou les services de la petite enfance!
Fini les câlins à Elancourt !
Fermeture de crèche à Elancourt. Après la suppression de 15 places en crèches fin 2020, c’est aussi la fermeture définitive de la crèche « L’île aux câlins », fin juin 2021 , soit 40 places supprimées, et ce, pour des raisons budgétaires et la non anticipation de réhabilitation de cette crèche au niveau de la structure du bâtiment..
Elancourt, mauvais élève à SQY : Avant cette décision et Selon les statistiques de la CAF, sur le territoire de St Quentin, Elancourt n’était déjà qu’en 6° place pour son taux de couverture des besoins d’accueil des jeunes enfants, avec un délai de 12 à 18 mois sur des listes d’attentes, la ville d’Elancourt tourne le dos aux familles qui ont de jeunes enfants, notamment aux mères.
Offrir une capacité suffisante de places d’accueil en crèche, assortie d’une qualité professionnelle de cet accueil, a permis en France que les femmes puissent partir travailler en toute sérénité, sans se sentir coupables ou d’avoir recours à des « pis-allers (« nourrices » déclarées ou non, et qualifiées ou non).
A ce sujet, on sait, grâce aux recherches en matière de psychologie de l’enfant, qu’aujourd’hui on ne « garde » plus un enfant mais on « accueille un enfant » avec toute la formation et l’équipe professionnelle pluridisciplinaire nécessaires.
Mauvaise gestion à Elancourt? Paroles de Thierry Michel dans le bulletin municipal de janvier 2021 : « La commune n’a pas les moyens ni le foncier disponible pour recréer un nouveau bâtiment pour la rentrée 2021 » D’où sortent les labels de la ville la mieux gérée ? On fait mieux en termes de compétence et d’anticipation gestionnaire.
On peut également noter que dans les programmes de nouvelles constructions qui ont été menés depuis 15 ans, aucune école ou crèche n’a été construite. Elancourt accueille plus d’habitants, mais sans augmenter les infrastructures publiques.
Manque d’ambition sociale à Elancourt ? « Toutes les communes ont une liste d’attente » souligne encore Mr Michel. Soit, mais une politique familiale qui a pour ambition « le moins disant » c’est à dire se satisfaire et ériger en norme que les parents attendent 12 à 18 mois avant de trouver une place pour leur enfant, c’est effectivement une belle ambition publique !
Évidemment rien à voir avec « La volonté d’entreprendre », maxime affichée comme logo sur toutes les voitures techniques de la ville. (Monsieur Fourgous oublie bien souvent qu’il doit être le garant du service public, et non le chef d’entreprise d’une ville…au demeurant pas si bien gérée que les médailles affichées le supposent).
Ignorance et insécurité : Thierry Michel : « Il est courant d’ailleurs que lorsqu’une place en crèche leur est proposée, les parents choisissent finalement de rester chez leur assistante maternelle ». C’est sûr que les parents, comme les observateurs de la petite enfance, savent très bien que créer des ruptures dans le mode de garde d’un bébé crée de l’insécurité psychique qui peut perdurer ou laisser des traces. Les parents font souvent ce choix par défaut.
La question est d’offrir aux familles un vrai choix de mode d’accueil (entre crèche collective et crèche familiale), afin que les parents puissent inscrire leur enfant dans un projet éducatif qu’il leur appartient de choisir, et que l’on doit respecter, sous peine encore d’insécurité, parentale, cette fois-ci.
D’autre part, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de demande qu’il n’y a pas de besoins.
Lourd tribut payé par les femmes :Avec la crise sanitaire les femmes ont déjà payé un plus lourd tribut que les hommes : avec le confinement ce sont elles qui ont en majorité assuré l’école à la maison, la logistique des repas. Elles ont subi plus de violences intrafamiliales et se sont retrouvées plus souvent au chômage.
Avec la sortie de crise qui s’annonce, retrouver un emploi va être encore plus difficile pour les jeunes femmes si elles ne peuvent pas faire garder leurs enfants, faute de place à un prix raisonnable, dans de bonnes conditions. Ce sera encore plus difficile pour les parents isolés.
Mépris déguisé ? L’autonomisation financière et l’épanouissement des femmes par le travail et les activités extérieures au foyer signent l’égalité homme-femme, l’intelligence et la richesse collectives. La capacité d’accueil des jeunes enfants est un des maillons, garant de cette égalité et de cette richesse.
Alors s’agit-il de la part de l’équipe municipale, de désinvolture pour ne pas dire de mépris déguisé à l’égard de ce sujet, qui rejaillit sur les jeunes familles et surtout les femmes.
Pour en savoir plus sur les crèches à Elancourt:
Actuellement, la ville propose 5 crèches:
- Crèche à la Clef St Pierre (Tom Pouce et La Petite Sirène)
- Crèche aux Réaux ( Le petit Prince)
- Crèche au Pré-Yvelines (Arc-en-Ciel)
- Crèche au 7 Mares (Le Manège enchanté)
- Crèche aux Nouveaux Horizons (L’île aux enfants)
La ville distingue 3 types de crèches
- Crèche familiale: “Ce mode d’accueil offre une prise en charge familiale et individualisée. Les assistantes maternelles agréées, employées par la Ville, accueillent de 1 à 3 enfants à leur domicile. Ceux-ci font un apprentissage progressif de la collectivité en participant, une fois par semaine, à des activités collectives d’éveil organisées dans les locaux de la crèche familiale. Les assistantes maternelles bénéficient de l’encadrement de l’équipe de la crèche et des formations du service Petite Enfance.” : Crèche des 7 Mares
- Crèche collectives pour un accueil de 4 à 5 jours par semaine: crèches des réaux, du Pré-Yvelines
- Crèche multi-accueil pour un accueil de 0.5 à 5 jours par semaine : crèches des Nouveaux Horizons et de la Clef St-Pierre
Sur la carte des crèches, on peut rapidement constater que certains quartiers ne sont pas couverts
- Le Gandouget
- Le Village
- Les élancourtines et le nouveau quartier de la coudriette
- La nouvelle amsterdam
Pour en savoir plus sur les groupes scolaires à Elancourt:
Actuellement, la ville propose 10 groupes scolaires:
- Le Gandouget
- La nouvelle Amsterdam
- La Villedieu
- Alain Cavalier aux nouveaux Horizons
- Jean de la Fontaine à la villeparc
- Willy Brandt à la Clef St Pierre
- Jean Monnet à la Clef St Pierre
- Le Berceau
- Les Petits Prés
- La Commanderie
Ces groupes Scolaires proposent des écoles maternelles et élémentaires
Il faut ajouter 2 écoles maternelles:
- Les lutins entre la Commanderie et la Villedieu
- Les Boutons d’Or aux petits prés
Sur la carte, une nouvelle fois, on peut identifier que les nouveaux quartiers sont dépourvus d’école
- Le nouveau quartier des réaux, ce qui permettrait d’alléger les écoles de la Villedieu et de la nouvelle amsterdam
- Le nouveau quartier du chemin de la Coudriette et le nouveau quartier du Village vers Montfort, en prévision de l’arrivée de nouveaux besoins
Pour en savoir plus sur les centres de loisirs à Elancourt:
Actuellement, la ville propose 7 centres de loisirs liés aux groupes scolaires:
- La Ruche au Gandouget (Maternelles)
- La Nouvelle Amsterdam (Maternelles et élémentaires)
- Willy Brandt à la Clef St Pierre (Maternelles et élémentaires)
- Jean Monnet à la Clef St Pierre (Maternelles et élémentaires)
- Le Berceau (Maternelles et élémentaires)
- le Centre de loisirs des 4 arbres (Maternelles et élémentaires)
- La Commanderie (Elémentaires)
- La Commanderie (Maternelle), le centre Jean-Claude Bernard qui a été fermé en 2020 car le bâtiment était devenu dangereux, et non entretenu par la mairie
Les GS des Petits Prés, Les Boutons d’Or, Alain cavalier, Jean de la Fontaine et Gandouget sont regroupés aux 4 arbres en semaine. La Ruche accueille les maternelles du Gandouget.
Pendant les vacances, les centres ouvrent en fonction des demandes.
Après la classe, les enfants ne se déplacent plus dans les centres comme ce fut le cas longtemps, mais restent dans leurs écoles pour l’étude.
On notera que le site web d’Elancourt sur les centres de loisirs n’est pas à jour (https://elancourt.fr/mon-quotidien/enfance-education/les-accueils-de-loisirs).
L’entretien des bâtiments qui accueillent nos enfants:
La ville doit donc entretenir 25 bâtiments d’accueil pour nos enfants
- 10 Groupes scolaires
- 2 écoles maternelles
- 5 crèches
- 8 centres de loisirs
Lors du vote du budget 2021, le plan pluriannuel (2021-2022-2023-2024) a prévu des travaux pour moins de 6 millions d’euros pour les écoles et structures de la petite enfance. Ces travaux incluent la reconstruction totale ou partielle des écoles de la Villedieu, des petits prés et de la crèche Tom Pouce et représentent 40% du budget consacré aux écoles et structures de la petite enfance.
Ce montant est important mais il convient de le mettre à l’échelle du budget de la ville. En 2020, Elancourt avait un un budget global de plus de 48 millions d’euros dont près de 11 millions pour les investissements, ainsi l’investissement dans les bâtiments qui accueillent nos enfants est de l’ordre de 12% du budget d’investissement
A titre de comparaison, la ville de Nantes a consacré 45% de son budget d’investissement pour la politique d’éducation, principalement pour les groupes scolaires.
Elancourt investit quatre fois moins que Nantes dans l’éducation
Source : Page 29 – https://metropole.nantes.fr/files/pdf/vie-institutions/finances/rapport-annuel/2020/rap_financier_2020.pdf
Elancourt investit deux fois et demi moins que Bondy dans l’éducation
Ville de Bondy en 2019 qui affecte 30% de son budget d’investissement dans les écoles. Source : https://www.ville-bondy.fr/publication/bondy-rapport-annuel-2018/
Si la réhabilitation ou reconstruction d’une école est toujours largement affichée par la majorité municipale, cela masque un réel déficit d’investissement dans ce secteur.
Ainsi, l’état des bâtiments que nous constatons, l’absence de structures dans certains quartiers se fait au détriment des habitants.
Il s’agit de choix de la majorité municipale, notamment en faveur de projets sportifs (centre aqualudique, terrains de tennis) dont la nécessité est réelle mais pour lesquels l’investissement est disproportionné par rapport à ce que nous réalisons pour l’éducation.
Quelques photos de nos écoles qui montrent un état alarmant!
La gestion des ATSEM à Elancourt:
La ville accueille près de 2 000 enfants en primaire et près de 1 200 maternelles, avant la réforme, le nombre d’élèves était limité à 32,5 par classe. En septembre 2022, ce sera même 24 pour les grandes sections, CP et CE1. Le nombre de classes va augmenter en fonction des décisions de l’éducation nationale.
Les ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) sont très importants (nous pourrions dire importantes, la grande majorité des postes étant occupés par des femmes), et sont chargés de l’assistance au personnel enseignant pour la réception, l’animation et l’hygiène des très jeunes enfants ainsi que de la préparation et la mise en état de la propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants. » (Article 2 du décret du 28/08/1992). Leur rôle auprès des enfants est donc essentiel, pour que l’enseignant puisse se consacrer à plein temps aux élèves et aux apprentissages, l’ATSEM assiste le professeur pour qu’aucun élève ne se retrouve sans l’attention dont il a besoin. C’est un gage de réussite des futurs élèves de primaires.
Comme le nombre de classe va augmenter, le nombre d’ATSEM devrait augmenter également. Pourtant, depuis le début de l’année, la majorité municipale a décidé de réduire les effectifs ATSEM en ne renouvelant pas les départs.
C’est ainsi le cas dans plusieurs écoles:
- La Commanderie
- Les Lutins
- Le Berceau
Lors du conseil municipal de juin, Anne Capiaux a indiqué que la ville ne pouvait plus s’offrir le luxe d’une ATSEM par classe et va ainsi réduire ses effectifs en regroupant des ASTEM sur plusieurs classes.
Jusqu’aux dernières élections municipales (2020), M. Fourgous a toujours vanté ce modèle de gestion pour accompagner au mieux nos enfants et les professeurs.
Que s’est-il passé? Aucune explication ni communication officielle.
Nous savons que des investissements lourds ont été initiés et devront l’être dans les prochaines années
- Centre aqualudique : 24 000 000€ d’investissement et plus de 1 000 000€ de charge de fonctionnement annuelle supplémentaire à partir de 2022 dont près de 3 000 000€ d’investissement directement financé par la ville et plus de 450 000€/an de frais de fonctionnement pour la ville.
- Reconstruction des Tennis : 4 330 000€ d’investissement dont près de la moitié à la charge de la ville
- Aménagement pour les JO, notamment pour la sécurité et la vidéosurveillance (l’aménagement de la colline est à la charge du comité des JO).
Cela vient s’ajouter aux travaux nécessaires dans nos écoles, centre de loisirs, complexe sportif …..
Ainsi, la majorité municipale a décidé de réduire les frais de fonctionnement en supprimant des services
- Fermeture de crèche
- Réduction du nombre d’ATSEM dans la ville
- Vente de patrimoine public (le Sauvageot en 2021 après le stade Paul Nicolas en 2019…)
Ces décisions se font sans débat au conseil municipal ni concertation avec les parents d’élèves comme le montre la pétition disponible sur Internet.
Il s’agit de celle de l’école de la Commanderie, mais d’autres sont actuellement ouvertes
Préconisation de Ville de france
L’association Ville de France a récemment fait des préconisations:
La part des communes déclarant 1 ATSEM par classe est prépondérante dans l’échantillon interrogé et dans tous les cas, jamais en-dessous d’un ou une pour 2 classes
– 1 ATSEM par classe de petite section,
– 1 ATSEM pour deux classes de moyenne et grande sections ;
– Accueil périscolaire : 1 adulte pour 8 à 10 enfants de maternelle
– Encadrement du temps de repas : 1 adulte pour 16 à 20 enfants de maternelle.
Source : http://www.villesdefrance.fr/upload/Gazette_Atsem.pdf