Ce CIO, comme d’autres, est menacé depuis que les gouvernements successifs ont décidé de faire des économies de personnel et d’entretien de locaux.
Ce CIO avait été fermé au public (mais le personnel maintenu à son poste !) le 19 octobre 2010, prétendument pour des travaux de remise aux normes des installations électriques, pour une durée indéterminée.
Au cours de l’hiver 2015, un nouveau projet de regroupement avec le CIO de Saint-Cyr avait soulevé la colère des enseignants. Puis abandonné.
Prétextant des problèmes de sécurité (réels mais faute d’entretien), le CIO d’Elancourt a été fermé en septembre 2024 et relogé à l’inspection du 1er degré à Trappes, avant une promesse de relogement dans les anciens locaux de Météo France à Trappes (repoussé à 2028).
Aujourd’hui, on voit resurgir le regroupement dans les locaux du CIO de Versailles à Saint-Cyr. La solution fait craindre des suppressions de postes, compte tenu de l’inadaptation des locaux pour accueillir une quinzaine d’employés.
Le CIO d’Elancourt assure ses missions dans 21 communes, 19 collèges et 9 lycées, ainsi qu’à l’université. Il doit être situé au cœur de sa zone d’intervention et non à Saint-Cyr, dans un lieu excentré de l’agglomération de SQY.
Il a besoin de locaux suffisamment importants pour accueillir la directrice, 2 employées pour le secrétariat et la documentation et 11 psychologues, spécialisés en éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle (PsyEN EDCO)
Son public est quasi exclusivement constitué d’élèves du bassin de Saint-Quentin-en-Yvelines. Les CIO font justement partie des services publics de proximité qui œuvrent au quotidien auprès des jeunes, scolarisés ou décrocheurs ; ils apportent des réponses à la période cruciale de Parcoursup, par exemple. Tout transfert du CIO d’Elancourt l’éloignerait de son public, comme l’affirment les psychologues, et aggraverait la situation des jeunes des milieux les plus défavorisés.
Il apparaît clairement que le CIO d’Elancourt est menacé de fermeture définitive dans un contexte de crise financière et de libéralisme exacerbé. Une partie de la charge d’orientation a déjà été transférée vers les professeurs de lycée. Doit-on accepter ce recul des services publics ?
Alors, devant cette situation, que fait-on ?
Ne faut-il pas interpeller Fourgous ? Lui demander des comptes ? Dénoncer son incurie ? Car, si à Elancourt on a un commissariat du futur, on ferme un autre service public, tout aussi important, le CIO, et ce sont les jeunes d’Elancourt et de toute l’agglomération qui vont en subir les conséquences.
