Le parc des Coudrays comme symbole de la politique de Fourgous

Vue du parc des Coudrays (2020)

Le Parc des Coudrays, le premier parc d’art urbain public en France, va donc entamer sa ‘’métamorphose’’ selon la terminologie employée par Jean-Michel Fourgous.

Aujourd’hui, il est fermé, laissant parents, bambins et adolescents dans le désarroi, parce qu’un édile parachuté et démolisseur plutôt que constructeur en a décidé seul ou quasiment.

Le parc des Coudrays, espace ludique, pédagogique et artistique, va disparaître pour laisser la place à un arboretum. Mais ce que ne dit pas le maire d’Elancourt et président de SQY, c’est combien d’arbres (et, parmi eux, combien d’arbres remarquables) vont être abattus pour remodeler l’espace alors que 200 seront replantés. Qu’adviendra-t-il des œuvres artistiques et des jeux pour enfants, que va devenir l’amphithéâtre où se déroulaient autrefois des événements comme le carnaval ?

Une histoire si particulière, un projet culturel au cœur de la ville nouvelle

Le parc des Coudrays a largement participé au classement de SQY comme ville d’art et d’histoire. C’est pourquoi sa métamorphose en arboretum est le symbole de la (désastreuse) politique de Jean-Michel Fourgous ; un maire, qui, assurément, ne laissera pas l’empreinte des édiles grands bâtisseurs de leurs communes, mais plutôt celle d’un démolisseur.

Le projet de parc des Coudrays a vu le jour en 1970, au début de la construction des Nouveaux Horizons. Le paysagiste Michel Corajoud fit alors appel à 7 artistes, Michaël Grossert, Marthe et Jean-Marie Simonnet, Fumio Otani, Vincent Batbédat, Gérard Lardeur et François Cante-Pacos, « poètes inventifs, semant le rêve dans les espaces qui s’égrènent au long des cheminements ».

Il ouvre alors en 1974 en accueillant le Symposium des Jeunes Sculpteurs organisé par le mouvement ‘’Jeune Sculpture’’, qui produira des œuvres dans toute la Ville Nouvelle, parlant alors de « symbiose art-urbanisme » où ces artistes repensaient dans un même élan espace et signification de l’œuvre.

Or, qu’a fait Fourgous depuis son arrivée à la mairie d’Elancourt en 1996, sinon détruire tout ce mouvement de pensée alliant urbanisme et art, la métamorphose du parc des Coudrays n’étant que son dernier ‘’délit’’.

Les méfaits de Fourgous sont nombreux : détournement de la Commanderie, lieu d’exposition et de résidence d’artistes, détournement du Prisme en théâtre pour les 3e et 4e âge, fermeture de la Maison de la Poésie à Guyancourt, de l’environnement à Magny, mépris pour la Scène nationale de SQY (Elancourt étant la seule commune à ne pas accueillir de représentations dans le cadre des saisons ‘’nomades’’), fermeture du Musée de la Ville, de l’Office du Tourisme, implantation d’œuvres ‘’datées’’ comme le chevalier de l’ordre des Templiers, symbole de la chrétienté et des croisés cruels, des lions échappés de la mairie de Paris ou encore de la statue d’Olympia pour les Jeux olympiques. Sans parler de l’abandon des œuvres d’art comme celles de Marta Pan, par exemple, qui se détériorent.

Pourquoi une telle frénésie de la part de Fourgous ?

Il s’agit de décisions hautement politiques et idéologiques, une volonté de gommer autant que faire se peut le mouvement moderne d’édification de la Ville nouvelle pour imprimer une autre page de l’histoire, celle de la France chrétienne et éternelle (Retailleau n’est pas loin), antiprogressiste et obscurantiste. N’oublions pas que Fourgous a été un participant actif à la Manif pour tous et qu’il est membre de ‘’think tanks’’ se réclamant des libertariens américains ayant amené Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis.

On s’est éloigné du parc des Coudrays ? Non, au contraire, on y revient : ‘’camoufler’’ le plus possible les œuvres d’art, symboles de la modernité et de la Ville nouvelle, voilà à quoi s’attache Fourgous, lentement, mais sûrement.

Et c’est pourquoi la métamorphose du parc des Coudrays est un symbole, parmi d’autres, de sa politique.

Cette politique est à bas bruit, ce qui nécessite la plus grande opacité, de prétendues consultations biaisées, et la mise en avant d’arguments fallacieux comme la création d’un arboretum pour faire écologiste.

Une politique qui coûte chèr

Une telle politique de Gribouille coûte cher (4 millions €) alors que Fourgous prétend ne pas avoir d’argent pour entretenir le bâti public (écoles et Maisons de quartier) ou pour d’autres dossiers comme le pont de la Villedieu, par exemple.

Les choix idéologiques se font au détriment du quotidien des habitants, des enfants, des jeunes.

C’est un combat à mener pour se séparer d’une municipalité antidémocratique et, somme toute, réactionnaire.

https://www.youtube.com/watch?v=AFa-TnJAFhM

Vidéo du musée de la ville sur l’histoire du parc des Coudrays

https://elancourt.fr/actualites/le-parc-des-coudrays-amorce-sa-metamorphose

Le projet et le lien vers la concertation (mars 2024)

https://elancourt.fr/les-grands-projets/parc-des-coudrays

Le projet actuel