Un cadre de vie rénové et un avenir meilleur sont aujourd’hui promis aux habitants et commerçants des Petits Près qui ont été trop longtemps négligés par la majorité municipale. La réhabilitation du quartier aurait dû être entreprise 10 ans plus tôt. C’est ce que nous aurions fait !
Les travaux vont commencer en 2024 et se poursuivre jusqu’en 2028 au minimum. Bien des questions demeurent sans réponses. La concertation conduite en 2021 par l’équipe de M. Fourgous a été pour le moins virtuelle et superficielle. Quid du relogement des habitants concernés ? Quid des riverains et des commerçants impactés par les travaux ? Qui seront les nouveaux arrivants ? Propriétaires ou locataires ? Quid de la mixité sociale promise ? Quid de la maison des services intergénérationnelle promise ? Combien d’élèves compteront les classes du futur centre scolaire ? Si nous avions été à la place de l’équipe de M. Fourgous, c’est un vrai dialogue que nous aurions établi jusqu’à la fin des travaux avec les habitants, les commerçants et les bailleurs sociaux concernés. Nous aurions accompagné les familles délogées et les riverains.
« Ouvrir, verdir, clarifier, rénover, sécuriser, valoriser … faire la part belle aux piétons, au paysage et à la nature » voilà ce qui avait été promis en 2021. Vrai changement ou simple cosmétique ? En effet, il faudra bien plus que ces travaux d’urbanisme pour améliorer la vie des habitants du quartier. Le contrat de ville de l’Agglomération de Saint Quentin en Yvelines souligne la nécessité d’améliorer simultanément « la cohésion sociale, le cadre de vie, le renouvellement urbain, le développement économique et l’emploi, complétés par quatre axes transversaux : la jeunesse, l’égalité Femme/Homme, la lutte contre les discriminations, la citoyenneté et les valeurs de la République ». Nous aurions élaboré un projet global en ligne avec ces préconisations afin de répondre réellement aux attentes des Elancourtois/es.
Une question de priorités. C’est un fait que la majorité municipale manifeste peu d’appétence pour les questions sociales. Elle en a plus pour les travaux d’urbanisme ou la réfection de ronds-points, ainsi que pour la sécurité : véritable obsession de M. Fourgous (voir l’édito du magazine mensuel de février 2022). La construction du nouveau commissariat est devenue en 2024 le chantier phare d’Elancourt : pour un montant de 25 millions € environ et sans participation financière de l’Etat ! Dans un contexte budgétaire tendu que restera-t-il pour les Petits Près, les IV Arbres, la Clef de Saint-Pierre ? Nous aurions fait d’autres choix et mobilisé davantage les ressources de l’Etat.
Elancourt a-t-il les moyens de se priver des financements de l’Etat pour la politique de la ville ? Contrairement à M. Fourgous, le maire de la Verrière était monté au créneau dès juin 2023 pour empêcher avec succès le déclassement d’un secteur de sa ville qui figurait, au même titre que les Petits Près, sur la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il avait alerté sur la «catastrophe» à venir pour sa commune et pour les « habitants qui seraient privés de tout ce que propose ce précieux dispositif ». A la place de la majorité municipale nous nous serions battus bec et ongle pour obtenir un soutien conséquent de l’Etat au service des habitants et des commerçants et évité le recours à l’augmentation des impôts locaux.
La conduite du projet de rénovation des Petits Près met en lumière les erreurs et les faiblesses de la majorité municipale. Refus de dialoguer. Déconnection des réalités. Choix contestables se traduisant notamment par l’abandon d’une partie de la population d’Elancourt. Incapacité à mobiliser les ressources de l’Etat. Oui nous aurions agi autrement !